« Lu il y a un moment » mais partagé dans le cadre de
Et au pire, on se mariera
Drame
2011
160 pages
Résumé: Avant de rencontrer Baz, Aïcha était tout le temps enragée. Elle
traînait son enfance brisée en essayant d’éviter sa mère, les vieux
puants et les seringues usées du parc. Maintenant qu’elle est amoureuse,
elle voit les balançoires dans les parcs de Centre-Sud. Voilà pourquoi,
pour Baz, Aïcha ferait tout, même le pire. Tout, c’est ce qu’elle doit
raconter à cette femme qui la regarde comme une page de faits divers.
Mais suivre le récit d’Aïcha, c’est entrer dans un labyrinthe pour s’y
perdre autant qu’elle.
Reçu
dans le cadre de masse critique, je n'avais aucune attente face à ce
roman, et je ne connaissais pas non plus Sophie Bienvenu. Bien qu'au
départ, le fait que ce soit un monologue me déplaisait, j'ai pris une
pause et j'ai vu, en lisant la précédente critique, que c'était tout le
roman. J'ai décidé de poursuivre la lecture et j'ai bien fait.
Le
monologue est nécessaire et ponctue le rythme du roman à l'aide de
nombreux points de suspension. Le sujet est rude et est d'autant plus
palpitant qu'il est décrit par la naïveté et la spontanéité d'une
adolescente. Bien sûr, celle-ci se plaint et on se questionne à savoir
pourquoi une personne (travailleuse sociale, policière) l'interroge.
Bref, un monologue fort intéressant et une belle découverte. Merci aux
éditions La Mèche.
Et je vous laisse sur des petites citations du roman:
Elle est conne, ma mère. Elle pense que plus tu cries, plus on t'entend.
Alors que c'est quand tu chuchotes qu'on t'entend le mieux.
[p.126-127]
Tsé quand quelque chose te fait capoter, mais vraiment capoter, que t'étouffes pis que tu finis par vraiment en être malade... comme tantôt un peu... et que quelqu'un à côté essaie de te convaincre que c'est pas grave... Mais pas genre « voyons, pauvre tarte, tu capotes donc ben sur des niaiseries», mais juste par son énergie qui transpire et qui te fait savoir que tout va bien aller. Même si ça chie tout autour, même si tu te fais attaquer de partout, que le monde menace de finir là, là, ou que ton intolérance au lactose pourrait te tuer.
C'est le genre de gars qu'il est. Comme une île déserte où tu t'échoues après une crisse de grosse tempête. Mais avec de la bouffe et de l'eau et tout dessus. [...]
le titre à lui seul montre le ton
RépondreSupprimerOui, et il est imagé en plus
SupprimerC'est vrai qu'au départ moi aussi j'ai eu peur du monologue. Heureusement que nous ne sommes pas restées accrochées !
RépondreSupprimerPlutôt heureusement que nous avons fini par accrocher, non?
SupprimerCe roman a été un coup de coeur. Rien de moins!
RépondreSupprimerTu comptes le relire?
SupprimerLes commentaires et l'articles me tente, même si le monologue me fait un peu peur aussi...
RépondreSupprimerLa manière dont le roman est présenté (monologue, interrogatoire...) me fait penser au Poeme pornographe que j'avais beaucoup aimé. Après... Je me le note je verrai bien :)
Et de qui était ce poème?
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