Les timbres du commérage

Michel Tremblay
Les Belles-Soeurs
Théâtre, Littérature québécoise
1965
106 pages
Résumé: .Germaine Lauzon vient de gagner un million de timbres-primes. (On donnait des timbres pour encourager les gens à consommer. Quand on en avait accumulé un certain nombre, on obtenait un cadeau que l'on choisissait dans un catalogue.) Il suffit de les coller dans des livrets et elle pourra s'offrir plusieurs cadeaux. Elle invite donc quelques parentes, des amies, des voisines. En tout, quinze femmes, chacune représentant un type. Les femmes, tout en collant les timbres, passent en revue leurs «petites vies».
Voilà, j'avais lu cette pièce lors du secondaire et je l'ai relu il y a deux ans je crois lorsque je suis tombé sur un exemplaire à la vente de livres usagés de ma bibliothèque. Et même si je ne suis pas du genre à relire les livres que je lis, le challenge Mon Québec en septembre, entre autres, m'a mené à avoir le goût de le relire à nouveau. Bon, vous en comprenez que ce n'est pas une lecture scolaire qui m'avait déplu !
Et oui, il est possible d'accrocher à cette histoire de collages de timbres. La plume du dramaturge est plaisante et il manie grandement le parler de ces ménagères, faisant ressortir le joual. À la lecture, on a l'impression d'entendre le langage de ces dames qui parlent telles de vraies commères. On voit le caractère des soeurs de Germaine et des amies et voisines, ainsi que certaines relations, certaines questions existentielles pour elles face au destin. Certains monologues ponctuent le récit, mais cela rend plus vivant la pièce et nous plongent dans les conditions de ces ménagères. De plus, cette pièce est divisée en deux actes, séparée par l'arrivée d'un personnage qui amènera des nouvelles et qui donnera un ton légèrement différent au deuxième acte. Bref, j'ai relu cette pièce en environ une heure et j'y ai encore pris plaisir.
J'ai lu cette pièce dans le cadre des challenges suivants :