L'amour d'une petite soeur...

Joyce Carol Oates

Petite soeur, mon amour

Contemporaine

2010

660 pages

Résumé: S'emparant d'un fait-divers, un mystère jamais résolu, qui bouleversa l'Amérique - l'assassinat le soir de Noël 1996 de la petite JonBenet Ramsey, six ans et demi, célèbre mini-Miss vedette de concours de beauté -, Joyce Carol Oates reconstruit l'affaire qu'elle n'hésite pas, elle, à dénouer. Une histoire effarante racontée dix ans après par le frère de la victime. La petite fille s'appelle maintenant Bliss, c'est une championne de patinage sur glace, l'enfant adoré de ses parents, la coqueluche d'un pays, la soeur aimée et jalousée par son frère, son aîné de trois ans, Skyler. Skyler qui, depuis le meurtre, a vécu dans un univers de drogues, de psys et d'établissements médicalisés. Agé aujourd'hui de dix-neuf ans, il fait de son récit une sorte de thérapie. Ses souvenirs sont à la fois vivaces et disloqués. Peu à peu émerge le nom du coupable : est-ce le père - homme d'affaires ambitieux, la mère - arriviste forcenée, un étranger cinglé ou bien... le narrateur lui-même ? Tous les ingrédients préférés de Joyce Carol Oates sont là : la vanité féminine, la stupidité masculine, la famille dysfonctionnelle, l'angoisse du parvenu, le christianisme de charlatan, les dérives de la psychanalyse, le vampirisme des médias, l'incompétence de la police. Pour produire en fin de compte un chef-d'oeuvre hallucinant, un dépeçage au scalpel de l'âme humaine et de l'horreur ordinaire...

Voilà, malgré que le style soit particulier, mais intéressant, et que je me questionne sur ce qui s'est véritablement passé, j'ai passé le cap du tiers (p.224) du roman et j'ai décidé d'abandonner, mais avec regret.

C'est loin d'être mauvais, mais le style est très particulier. Je trouve que parfois Oates sautait du coq à l'âne, me perdant un peu dans certains détails. De plus, même si on sait l'intrigue principale dès le départ, je trouve que cela traîne en longueur pour le côté enquête. Je me suis par contre attaché avec Skyler, et c'est pour cela que je dis que j'abandonne avec regret cette lecture. Pour la mère, je dois dire qu'elle m'est antipathique, et je me questionne si les autres personnages seront davantage présents dans le reste du roman. Bref, je dois le rendre à la bibliothèque, mais j'ai l'impression que c'est un roman qui se lit à petite dose. J'ignore si je m'organiserai pour en poursuivre la lecture, car je passais parfois de passages où je n'étais point capable de le mettre de côté à certains passages plus ardus. Je crois que oui, car ça me semble assez bouleversant comme lecture. Puisque je n'ai pas terminé ce livre, je ne le mets pas à la lettre O de mon challenge ABC, ce qui signifie qu'il ne se trouve dans aucun challenge.