La personnalité du coeur

Tatiana de Rosnay

Le coeur d'une autre

Contemporain

2009

281 pages

Résumé: Bruce, un quadragénaire divorcé, un peu ours, un rien misogyne, est sauvé in extremis par une greffe cardiaque. Après l'opération, sa personnalité, son comportement, ses goûts changent de façon surprenante. Il ignore encore que son nouveau coeur est celui d'une femme.
Mais quand ce coeur s'emballe avec frénésie devant les tableaux d'un maître de la Renaissance italienne, Bruce veut comprendre.
Qui était son donneur?
Quelle avait été sa vie?
Des palais austères de Toscane aux sommets laiteux des Grisons, Bruce mène l'enquête.
Lorsqu'il découvrira la vérité, il ne sera plus jamais le même...

+: fluide

-: "hermétique"

Acheté à la fin 2011, après que j'eusse lu Elle s'appelait Sarah qui m'avait plu, voilà que je sors finalement ce titre de ma PAL. Elle s'appelait Sarah avait mis la barre haute et c'est peut-être pour cette raison qu'elle n'a pas été atteinte suite à cette lecture. Bien sûr, ce n'est pas mauvais en soi puisque le style d'écriture est agréable et on se laisse entraîner rapidement par cette histoire. Cependant, j'ai trouvé que certains personnages étaient un peu caricaturaux et j'ai trouvé long avant qu'arrive le moment où Bruce apprend qu'il possède désormais un coeur de femme. Et à partir de ce moment-là, j'ai eu l'impression d'adhérer plus à l'histoire et de me demander ce qu'il allait se passer par la suite par rapport à la donneuse. Mais encore une fois, j'avais l'impression de demeurer hermétique aux sentiments que j'aurais aimé ressentir pour le personnage principal ou les personnages secondaires que j'ai trouvés pas assez définis pour les rendre mémorable. Bref, heureusement la plume de l'auteure demeure agréable, mais cela ne sera pas mémorable comme histoire pour ma part : peut-être faut-il le coeur d'une autre personne pour en être enthousiasmée. Donc, si le résumé vous fait envie, vous pouvez tenter de découvrir cette histoire puisqu'elle demeure tout de même appréciable malgré ces défauts. 

Voici deux petits extraits, un pour appuyer mes dires: 

- J'ai divorcé d'un alcoolique, fumeur, égoïste, rabat-joie, mal habillé, vivant dans un taudis... bégaya-t-elle, hilare. Et je me retrouve à boire le thé dans un salon qui sent le Pliz, chez un type branché, souriant, impeccable, qui s'intéresse à mon travail pour la première fois de sa vie! C'est trop drôle!
[...]
-Tu sais, Bruce, dit Élisabeth entre deux hoquets, tu aurais dû te faire greffer ce nouveau coeur il y a longtemps. J'ignore à qui il appartenait, mais cela devait être à quelqu'un de formidable!

 et l'autre parce qu'il m'a plu:

Je découvris le plaisir de tracer des mots sur une page, d'écouter le crissement de la plume sur le papier, de regarder l'encre sécher comme un écolier devant sa copie.

J'ai lu ce titre dans le cadre de: