La petite fille qui aimait trop les allumettes
Littérature québécoise, Contemporaine
1998
180 pages
Résumé: Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin
peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée
dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si
subitement tombés en poussière, tout ça gisait dans la chambre de
l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous
fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et
moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À
peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur,
souffrir.
Ainsi débute ce récit impossible à raconter, à la fois désopilant et grandiose, plein de surprises et d'enchantements, porté de bout en bout par une langue tout ensemble farfelue et éclatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin était : à savoir que la littérature est d'abord une fête du langage, et que Gaétan Soucy occupe dans nos lettres une place aussi unique qu'incontestable.
Ainsi débute ce récit impossible à raconter, à la fois désopilant et grandiose, plein de surprises et d'enchantements, porté de bout en bout par une langue tout ensemble farfelue et éclatante. Ce qui prouve bien deux choses, si besoin était : à savoir que la littérature est d'abord une fête du langage, et que Gaétan Soucy occupe dans nos lettres une place aussi unique qu'incontestable.
Voilà, j'avais entendu parler de ce livre et l'an dernier, Marmotte
publiait une chronique OVNIesque sur ce livre au moment où je préparais
un swap avec nathchoco qui aime les livres un peu plus déroutants. Je
lui achète donc, sans l'avoir lu, mais pour m'assurer de la qualité, je
le lis à la va-vite où je vois bien que ça correspond au type de livre
que je souhaitais lui offrir. N'empêche, l'ayant lu rapidement, je me
dis que je le relirai un jour afin de pouvoir bien m'immerger dans
l'histoire et pouvoir la chroniquer. Et voilà que peu après le décès de
l'auteur, Cryssilda organise une LC sur ce titre en son hommage. Et comme je me
suis procurée le livre peu auparavant, je me donne comme mandat de
tenter de le relire d'ici là. Comme vous voyez présentement ma
chronique, cela veut dire que ce fut fait. Et qu'est-ce que cette
relecture a donné?
Bien sûr, je n'avais plus tous les éléments
de surprise (un de la fin m'a surprise et a peut-être dû m'échapper à
ma première lecture puisque je l'avais lu rapidement et plus en
diagonale à la fin) et je pouvais donc voir tous les indices qui étaient
dissiminés par le secrétarien, surtout dans la première partie, car
dans la seconde, ils sont un peu plus explicites vu la grammaire
utilisée ;)
Bien sûr, j'ai pu aussi voir comment tout est
décrit et comment le secrétarien considérait tout cela comme quelque
chose de normal alors que nous voyons bien que, pour les villageois, il
s'agirait bien d'horreurs. Tandis que le secrétarien et son frère ont
vécu isolés, en sauvage, sous les préceptes de leur père par les saintes
écritures et par des livres de chevalerie afin que leur père leur
transmettre la bonne conduite. Mais n'empêche que des indices sont
disséminées un peu partout au roman.
Bref, un roman qui ne
nous laisse pas indifférent et empreint de folie. Bref, à lire,
simplement pour sortir des sentiers battus.
J'ai également lu ce titre dans le cadre de:
un livre qui m'a surpris lors de ma lecture il y a deux ans, et pour ce vendredi j'ai lu Music Hall ! quel livre !!! à lire absolument
RépondreSupprimerMerci pour ce billet ! Tous vos billets confirment que ce roman ne laisse jamais indifférent ! J'espère que cette lecture te donnera envie de découvrir ses autres livres.
RépondreSupprimerun auteur que je découvre grâce à Cryssilda !
RépondreSupprimerMerci à tous pour votre passage! Et bien entendu Cryssilda!
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