La rédemption d'Amir

Khaled Hosseini

Les cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner)

Drame

2005 (2003)

406 pages

Résumé: Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...
Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. "Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

+: tourments

-: "démarrage"

Ce livre m'a été offert par Lau que je remercie et c'est Charlybaby qui m'a poussé à finalement le sortir de ma PAL grâce au challenge Choisir la prochaine lecture de sa PAL. Et j'avoue que je craignais de m'embarquer dans cette histoire rude surtout au vu de vos commentaires sur mon suivi. Cependant, j'ai trouvé le début long et je me demandais ce qui allait faire tourner l'histoire, ce qui allait être la lâcheté d'Amir, surtout qu'on est titillé par le premier chapitre. 

Malgré cette impatience à découvrir ce point tournant, je trouve que le début est nécessaire à la bonne compréhension de l'histoire et intéressant pour découvrir l'Afghanistan en temps de paix relative et toutes ces courses de cerfs-volants. Et lorsque ce point tournant arrive, on suivra les tourments d'Amir face à cette lâcheté: réussira-t-il à se pardonner, à ne pas avoir été fidèle envers son ami qui est toujours serviable? Comment paiera-t-il le prix de sa faute? De plus, Amir fuit l'Afghanistan et la guerre, tentant d'oublier son passé, mais celui-ci demeure présent à son esprit, ainsi que sa faute commise dont il n'est capable de s'ouvrir à personne. On le verra déchiré, tourmenté, mais pour ma part, la narration au "je" m'a un peu laissé extérieur aux sentiments qu'ils vivaient, n'arrivant pas à me mettre à 100% à sa place. Cependant, cette narration au "je" a aussi le mérite de faire qu'on saisit mieux la personnalité d'Amir et sa jalousie, son désir d'être accepté. 

Et comme l'annonce la couverture, Amir devra retourner en Afghanistan et affronter ses démons du passé suite à un appel. Il y découvrira le Kaboul des talibans, contrastant avec le Kaboul de son enfance, et on pourra à ce moment-là en découvrir plus sur le climat afghan. Il partira donc à la recherche de sa rédemption et même là, certaines choses le feront se considérer lâche à ses yeux et il devra lutter avec lui-même. 

Plus qu'une histoire d'amitié, de famille, de souvenirs, ce titre est aussi une histoire face à la parole que l'on donne et j'ai donc apprécié suivre ces tourments d'Amir, même si j'ai trouvé le début un peu longuet, mais ce début s'avère nécessaire pour la suite des choses et j'ai bien apprécié la plume de l'auteur. Je crois qu'il faut au moins découvrir ce titre une fois dans sa vie. 

[...]Le calme est synonyme de paix. De tranquillité. Le calme, c'est lorsqu'on pousse la manette volume de la vie vers le bas.
Le silence revient à presser le bouton off. À tout éteindre.

Ce livre a été lu dans le cadre des challenges suivants: