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dimanche 12 février 2012

Une paisible formule

Yoko Ogawa
La formule préférée du professeur
Contemporaine
2008 (2003*)
244 pages
Résumé: Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur... Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...


+:"beauté" -:base-ball
Et oui, revoilà, les + et les -, car ce livre m'avait été proposé par Lune dans ma grande folie d'inspirations babelionautes pour le challenge ABC. Et je dois dire que je la remercie de sa proposition, car j'ai tout simplement été subjuguée par cette lecture qui allie sensibilité, mathématique et baseball.
Il y a une belle sensibilité de l'aide-ménagère envers le professeur, ainsi que du professeur envers Root, et réciproquement. On s'attache aux trois personnages principaux et le professeur nous touche dans sa maladie et dans sa façon de concevoir les mathématiques. J'aurais aimé lire ce livre avant, car j'ai bien aimé la place qui est accordée aux mathématiques, et également apprendre certaines statistiques les concernant. Lune m'avait dit que ce livre était "sensibilité, étrange" et je suis grandement d'accord avec la sensibilité qui nous suit paisiblement tout au long du récit. Cependant, je ne l'ai pas trouvé étrange, même si parfois j'avais du mal à me situer au milieu des joueurs japonais de base-ball. On réalise les efforts déployés d'un côté comme de l'autre, tout comme on voit aussi l'amitié qui lit ce trio. Le style est également superbe et nous transmet toute la beauté des relations et des mathématiques. Ça coule tendrement et on se laisse bercer par cet univers qu'a créé Ogawa. Ce qui m'a déplu est que le base-ball en venait à prendre trop de place - enfin, pour moi - et je ne peux considérer cette surabondance comme un point négatif, car je comprends l'importance que représente un certain joueur pour le professeur. Bref, j'ai aimé cette première rencontre avec Ogawa et pour vous convaincre de la simplicité du style, je vous ai choisi deux extraits. Le premier à la page 131:
Frappée par la batte, la balle s'éleva en décrivant une gracieuse parabole. Comme celles tracées dans les cahiers universitaires du professeur. La balle, plus blanche que la lune, plus belle que les étoiles, se découpa sur l'outremer de la voûte céleste. Tout le monde, fasciné, leva les yeux vers ce point.
et le second à la page 156, qui est ce que le professeur avait dit à l'aide-ménagère: 
- C'est justement parce que cela ne sert à rien dans la vie réelle que l'ordre des mathématiques est beau. Même si la nature des nombres premiers est révélée, la vie ne devient pas plus aisée, on ne gagne pas plus d'argent. Bien sûr, on a beau tourner le dos au monde, on peut sans doute trouver autant de cas que l'on veut pour lesquels les découvertes mathématiques ont fini par être mises en pratique dans la réalité. Les recherches sur les ellipses ont donné les orbites des planètes, la géométrie non euclidienne a produit les formes de l'univers selon Einstein. Les nombres premiers ont même participé à la guerre en servant de base aux codes secrets. C'est laid. Mais ce n'est pas le but des mathématiques. Le but des mathématiques est uniquement de faire apparaître la vérité.
En plus du challenge ABC Critique-citation de Babelio, ce livre fut également lu dans le cadre de challenges pour diminuer ma PAL: Je vide ma bibliothèque et PAL à Zéro
 

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